mercredi 24 juillet 2013

Retour à Douala


Me voici de retour à Douala, et comme lors de chaque voyage que je fais : il y a eu quelques imprévus !
Cette fois ce n'est pas le bus qui s'est retourné c'est seulement un petit retard du train. En effet j'ai pris le train samedi soir à Nagoundéré (4h de bus depuis Garoua) pour arriver à Yaoundé dimanche matin. Généralement nous partons vers 18h et arrivons le lendemain autour de 8h. C'est pratique car à 8h on peut chercher un bus pour continuer jusqu'à Douala (encore ~4h).

Mais voila cette fois le train est arrivé à Yaoundé à 16h, on s'est d'abord arrêté à une gare en brousse pendant 4h à cause du déraillement d'un train de marchandise, il devait être 1h du matin. Ensuite vers 9h on s'est encore arrêté 2h pour attendre que le train qui fait le trajet inverse nous croise dans une gare, et oui il n'y a qu'une seule voie !

J'ai donc demandé à des amis de Yaoundé de m’héberger pour une nuit avant de repartir lundi matin.


Je n'ai pas eu le temps de terminer tous les plans que j'ai commencé à Garoua mais ce n'est pas grave, j'ai emporté du travail à Douala. La salle informatique ne me prend pas beaucoup de temps alors je vais avancer tout ce travail pour mon prochain passage à Garoua !



Pendant le voyage le train s’arrête à chaque gare, les gens qui habitent à proximité de la gare viennent vendre leurs produits aux voyageurs. C'est impressionnant à voir car le train s’arrête généralement 2 minutes. Des enfants et adultes longent le train en criant, miel, bâtons (manioc), avocats, eau, etc On trouve de tout.



lundi 15 juillet 2013

News de Garoua

Salue à tous,
Ça fait une semaine et demie que je suis à Garoua. Je suis revenu car le serveur que j’ai installé l’année dernière est tombé en panne et impossible de le réparer à distance. Les réparations sont maintenant terminées mais je reste un peu pour m’assurer que le problème ne revienne pas. Je profite aussi de l’occasion pour donner un coup de main en mettant sur plan les machines qu’ils fabriquent (Pousse tricycle, Moulin skiol pour faire de la farine, etc …). Je pense retourner à Douala en fin de semaine ou la suivante si tout va bien.


Hier on nous a invités à l’église de Kosmon deux, un petit village à 15km de Garoua. Garoua  est déjà une vraie ville mais à 15km on se croirait dans un autre monde. De la plaine à perte de vue, les troupeaux de vaches qui broutent, les maisons en terre, la montagne, on a même croisé un camp de nomades avec leurs troupeaux sur la route. Quand je suis à Douala j’aimerais bien avoir un endroit tranquille comme ça pour oublier toute l’agitation. 

Quand nous sommes arrivés on nous a offert des beignets et du thé, les gens sont toujours très contents de recevoir des étrangers dans les petits villages. Le culte était en Fulfulde avec traduction en Mofou. 




L’assemblée










Les chants étaient très animés, j’ai mis un exemple sur youtube :











Il y a même une chorale traditionnelle Mofou qui chante avec des flûtes et des petits tambours, c’était très jolie et dépaysant. A la fin on nous a invités à manger des boules de maïs avec une sauce à la tomate et poulet.


PS : Nouvelles photos dans le diaporama.

mardi 9 juillet 2013

Juillet

 Après avoir dit au revoir à ma sœur et à la famille Azemar, je suis parti à Nkoteng pour visiter l'hopital de l'UEBC. J'en avais entendu parlé mais je ne connaissais pas. J'ai pu rencontrer le Docteur Nzamb et la grande sœur de mon copain qui travaille là bas.


Nkoteng est une ville qui se situe à 136 km à l'Est de Yaoundé, elle vit principalement grâce à la canne à sucre.
"La SOSUCAM, Société Sucrière du Cameroun, cultive 18 700 ha de plantations de cannes à sucre situées, sur deux sites sucriers, celui de MBandjock et celui de NKoteng.
La SOSUCAM produit 130 000 tonnes de sucre par an."

Route de Nkoteng à Nanga Eboko

 
Après nous avons continué la route pour rejoindre Nanga Eboko, où se trouve une gare, pour qu'on puisse remonter à Garoua.


David m'a rejoint en urgence le lendemain pour dépanner le serveur du CTG qui est tombé en panne.


Depuis samedi nous avons de bonnes pluies, digne de la saison des pluies.

lundi 1 juillet 2013

Le séjour d'Eliane dans son pays natal


 Djam na ? (comment ça va ? En fulfuldé)

J'étais au Cameroun du 26 mai au 29 juin 2013.
Durant mon séjour, je suis allée à Douala (5 jours), Yaoundé (4 jours), Ngaoundéré (5 jours), Garoua (8 jours), Maroua (6 jours), Zidim (14 jours) et Dagaï (3 jours). La plupart de mes voyages je fus accompagnée par Nathan. Sauf à Zidim et Dagaï où j'étais seule, Nathan est retourné à Garoua pour son travail. Il est ensuite venu me rechercher.

Eliane et Nathan devant leur ancienne maison

Les trajets étaient en taxi, moto, bus, train. Lors de ces déplacements, surtout à Yaoundé, il faut avoir beaucoup de patience et ne pas être trop pressé. Nous avons des fois attendu plus d'une heure avant d'avoir un véhicule. Les taxis passaient devant nous, même vides, ils ne voulaient pas nous prendre. Un jour nous avons même attendu plus de 4h avant de pouvoir partir en bus. Les transports furent le plus long au niveau temps dans le séjour.




Sinon, j'ai revu pleins d'amis d'enfance. Certains furent étonnés que je ne les ai pas oublié. Comme mon arrivée n'était pas annoncée, beaucoup de personnes furent surprises de me voir. J'ai pu entendre beaucoup de bien sur le travail que ma famille a fait ici au Cameroun.
A mon arrivée un copain de Nathan qui m'a accueillie a remarqué que je ne parlais pas le fulfuldé, que je l'avais perdu. Durant tout le voyage pour arriver dans l’extrême nord, la langue m'est revenue petit à petit. Quand j'ai revu cet ami, tous les jours je lui sortais un nouveau mot, il était surpris. 

A part les retrouvailles : J'ai pu finir les écrits sur les légendes et contes de Zidim, récupérer des informations auprès d'un ancien du village de Zidim.


Mont Tinguelin
Je suis allée à la montagne à Garoua et à Zidim, au marché à Maroua, Garoua et Zidim, j'ai assisté à la fête d’au-revoir des Azemar. J'ai vu le chantier du collège technique à Garoua. J'ai pu passer des commandes d'habits et de sacs aux couturières, aller aux champs, assister à un mariage, apprendre quelques nouvelles recettes camerounaises, visiter le saaré Thabita....



Vue sur Zidim




Boucherie du marché de Zidim

Eliane qui sarcle le champ
 
La famille de la copine d'Eliane

J'ai passé de bons moments de retrouvailles avec Julienne ma copine d'enfance et sa petite famille à Dagaï.









Les chutes de Tello
 
Nous avons aussi visité les chutes de Tello sur la route du retour pour la France, depuis 1993 je ne les avais pas revues. Elles furent magnifiques.









Une petite anecdote lorsque Nathan et moi (Eliane) nous étions au marché artisanal de Maroua. A cause des problèmes d’enlèvements qu'il y a eu, il n'y a plus de touristes dans l’extrême nord. Donc nous étions les seuls blancs au marché, chacun voulait nous vendre ce qu'il avait à des prix exorbitants. Normal vu la situation. Au début, on regarde puis petit à petit nous nous mettons à expliquer que je suis née ici et que j'ai vécue 17 ans au Cameroun. Je commence à sortir quelques mots de salutation, de remerciements en fulfuldé. Arrivé à un vendeur qui a voulu me vendre de petits objets en poterie traditionnel, je lui dis que j'en ai déjà et que j'ai déjà vu comment ils le font ici, même la cuisson. Il répond un peu surpris : tu connais ? Puis je lui dis que je sais aussi préparer quelques plats camerounais. Il était vraiment surpris en voyant que je connaissais bien le pays et la langue !

Mon séjour touche à sa fin, ce n'est pas facile de quitter son pays ne sachant pas quand j'aurais l'occasion de revenir.

Bis mekele (à la prochaine en mofou)